Cela fait presque six mois jour pour
jour que j’ai cessé toute activité professionnelle.
Depuis que j’ai l’âge de travailler (à
mon époque hé oui !!!) dès 15 ans je travaillais tous les étés et puis dès
l’obtention de mon diplôme d’assistante de direction à 19 ans je n’ai jamais
cessé…
Quelques courtes périodes d’arrêts
tout de même, le temps de faire trois
beaux enfants, une durée de six mois pour opération du dos et c’est
tout…..
Et puis en 2006 vous connaissez l’histoire
si vous avez lu mon précédent article : « je vous parle d’elle », j’ai dû
renoncer à mon poste d’assistante de direction.
Ce poste je l’ai occupé pendant près de 20 ans dans la même société.
Je
n’ai jamais compté mes heures, j’étais « me disait-on efficace »….je
n’ai jamais ménagé mes forces, mes collègues m’avait surnommée « speedy »
parce que je courrais tout le temps, j’étais comme disent nos ados « à
donf ».
Tout cela au détriment des miens, qui
ramassaient bien souvent des miettes de leur « mamoun » le soir et le
week end, sans compter que je n’arrivais pas à décrocher et que par de ce fait
même pendant mes temps libres, je parlais boulot, travail, taf etc…. une vraie une pure folie.
Et voilà donc que depuis le 26 janvier
2012 après avoir occupé un poste « adapté » (j’en reparlerais dans un
autre article et plus tard pour une autre raison , genre coup de gueule) j’ai
dû cessé toute activité puisque je n’arrivais plus malgré tous mes efforts à
faire correctement mon boulot et comme
je suis du genre consciencieuse , j’ai
joué de nombreux mois au chien qui
se mord la queue et en ce mois de janvier il a fallu se rendre à l’évidence :
je devais cessé pour les miens et
pour moi-même de TRAVAILLER.
Ce fut bien sûr pas si facile que ça
de décrocher même si cela s’est
fait en longueur, faut pas rêver à 46 ans on n’est pas forcément prête à vivre
sans avoir une activité professionnelle.
Beaucoup de sentiments se sont déchainés
à cette époque dans ma tête : la culpabilité, l’échec, le fait de vivre
comme une assistée (quelque chose que j’ai toujours redoutée…) et puis le soulagement hé oui ce fameux
soulagement de pouvoir enfin m’occuper des miens, de mes mômes, de
Monsieur Mon Chéri.
Un autre élément m’a préoccupée un peu
aussi (que je tente chaque jour de
vaincre…) : le regard des autres (ma maladie et mes souffrances ne sont
pas visibles et puis d’ailleurs je suis pas du style à montrer.. bref) pas
envie de me justifier, ELLE est là et je n’y peux rien…
Depuis donc six mois il m’a donc fallu
mettre en place des repères sans quoi
l’on se perd, des habitudes, des obligations adaptées, me fixer des
objectifs et le maître mot de l’organisation… il est si facile de se laisser
aller sans s’habiller, ni même se laver j’avais peur de tomber dans ces travers et pour l’instant je
suis rassurée et je pense y avoir échappée mais je lutte chaque jour….
Voilà septembre qui arrive et une
nouvelle organisation, trois nouveaux emplois du temps différents à suivre et
je vais donc comme une « professionnelle » préparer cette
rentrée de « mamoun » . Je ne manquerais pas de vous informer de mes
avancées, j’ai pleins d’idées en tête…
Et puis il ne faut pas oublier, ma PASSION, celle qui m’a facilité ce
passage, ce changement de vie. LE TRICOT : mon plaisir, ma drogue . Ma
fierté c’est d’avoir pu cesser de tricoter pendant les 15 jours où nous sommes
partis en vacances … maintenant je peux dire que c’est la REPRISE (comme
tout le monde).
Bonne reprises à vous tous et toutes
qui avez lu cet article.
Amicalement